DU MESSAGER AU SERVICE PUBLIC
La Poste d'État
À l'instigation de l'Assemblée constituante puis de la Convention, une série de réformes donne à la Poste un statut d'Administration dont les agents sont recrutés et nommés par l'État :
• Les maîtres de Poste perdent leurs privilèges (exemption d'impôts) dans la nuit du 4 août 1789 mais obtiennent des indemnités compensatrices ;
• La loi du 29 août 1790 crée une Administration générale des Postes aux lettres, Postes aux chevaux et Messageries ;
• De nouvelles liaisons entre villes de province sont ouvertes, les tarifs sont réaménagés sur le principe d'une taxe proportionnelle à la distance ;
• Le principe de l'inviolabilité des correspondances est affirmé ;
• La première Instruction générale sur le service des Postes paraît en 1792 ;
• Le 1er mai 1793, la Ferme des Postes est supprimée est remplacée par une régie qui assure la gestion commune de la Poste et des Messageries.
À part un bref retour au système de la Ferme sous le Directoire, cette organisation subsiste jusqu'à la fin du Consulat qui précise les bases du monopole postal et qui crée le grade de directeur général des Postes placé sous la dépendance du ministre des Finances car la Poste continue à être considérée comme une source de revenus pour l'État, l'amélioration de sa gestion ayant le plus souvent pour but de maintenir ou d'augmenter son rendement fiscal.
Malle panier de 1793.
Cependant, à la fin du premier Empire, l'administration postale française présente des structures rénovées et une bonne organisation de ses acheminements (c'est l'âge d'or des malles-poste).
Les bureaux sont au nombre de 1630, desservis par plus de 3 600 agents.